Le studio polonais City Interactive revient
aujourd’hui sur le devant de la scène avec la suite de son controversé –
pour cause de goût d’inachevé - Sniper Ghost Warrior. Bonne nouvelle :
le jeu semble avoir été davantage soigné en restant orienté malgré tout
sur une expérience solo et un gameplay typé arcade, comme il a été
possible de le constater à travers deux missions jouables…
En termes de maniabilité pure, outre tirer, recharger et sauter, le joueur est capable de mettre en joue tout en choisissant trois niveaux de zoom mais aussi d’avancer en adoptant trois positions (debout, accroupi ou allongé). Ce dernier choix influence évidemment la stabilité – plus ou moins grande – de votre tir. Enfin, il est possible de recourir selon les niveaux à une vision nocturne ou une vision thermique très pratique pour repérer les ennemis à distance. Last but not least : l’assassinat d’un ennemi par derrière à l’aide de votre couteau peut être effectué en pressant la touche qui s’affiche à l’écran au bon moment (mais le jeu est relativement tolérant sur ce point). A noter également à l’écran les présences importantes d’une jauge de pression artérielle et d’une jauge de détection. La première se vide progressivement lorsque le joueur nage sous l’eau ou retient son souffle pour stabiliser son tir (l’action ralentit alors temporairement – sauf au niveau Difficile – ce qui permet de shooter plus aisément l’ennemi). La seconde, de couleur rouge et située autour du mini radar, augmente à toute vitesse quand les adversaires vous repèrent. Il est alors préférable de battre en retraite temporairement et de se dissimuler pour échapper au regard ennemi. Mais vous pouvez aussi réagir différemment et exécuter votre cible d’une balle rapide, nette et précise avant même qu’elle ne commence à bouger et se cacher. La récompense n’en est alors que plus grande, puisqu’en cas de tir parfaitement effectué, vous avez droit à une « Kill Cam », caméra subjective montrant au ralenti la trajectoire de votre balle jusqu’à sa victime. Au passage, l’amateur de challenge pourra apprécier le tableau de statistiques qui apparaît à chaque fin de mission et qui indique ses meilleures performances…
Au total, dix missions réparties sur trois chapitres : voilà ce que propose Sniper Ghost Warrior 2. Parmi les deux auxquelles il a été possible de jouer, la première se déroule aux Philippines et ressemble fortement à un didacticiel. Ici, l’occasion est donnée au joueur d’exercer - sans trop de difficulté - ses talents en shootant une poignée de soldats ennemis patrouillant tour à tour dans la jungle et vers des cahutes en bois. Bonne nouvelle : vous n’êtes pas obligé de tuer systématiquement les ennemis. Cela prend plus de temps mais vous pouvez progresser de manière furtive sans faire de victime. En passant à la seconde mission accessible, le joueur peut se rendre compte que son arme est légèrement différente et qu’au final, le jeu permet de mettre la main sur 9 fusils pourvus de caractéristiques variables. Dommage néanmoins que chaque niveau impose d’office l’arme du héros et qu’il est donc impossible de choisir celui désiré (ni même de booster ses capacités). Cette fois-ci, le théâtre des opérations demeure la ville de Sarajevo. Au cœur de quartiers en ruines retranscrits graphiquement de manière plutôt correcte, votre mission est de suivre un informateur devant vous mener à un charnier de cadavres. Ici vous n’êtes pas seul car, en plus de l’indic, un équipier, géré par l’IA, vous accompagne en permanence. Sur le papier, la coordination avec ce dernier semble de rigueur lorsque vous devez assassiner en même temps chacun un ennemi. Sur le terrain, votre latitude est nettement plus grande car il ne bouge pas si vous n’agissez pas d’abord. Cela révèle au passage un système de scripts plus ou moins voyant selon les situations, mais qui ne paraît pas trop gênant puisqu’il permet de dynamiser l’action.
L’IA semble d’ailleurs un peu plus probante dans ce nouvel opus, même si les ennemis laissent souvent dépasser de leur planque un bout de tête ou de membre, histoire de vous laisser l’occasion de les dégommer. De toute façon, si vous ne changez pas de cachette, les adversaires n’hésitent pas à venir vous débusquer. Et vous avez alors peu de chance de survivre à un combat rapproché, même si votre pistolet peut s’avérer utile en cette occasion. Après avoir mis hors d’état de nuire une poignée d’ennemis, vous voilà enfin face au charnier et à une série d’exécutions sommaires qui se déroulent devant vos yeux. Votre fusil est alors remplacé automatiquement par un appareil photo : l’objectif est de prendre sur l’instant quatre clichés précis, indiqués par l’intermédiaire de symboles (mais rien de tel au niveau Difficile). Une fois l’action effectuée, une cinématique s’enclenche et marque la fin de la mission. Au final, l’expérience de jeu peut apparaître plaisante, notamment grâce à sa bonne ambiance, dès lors qu’on ne se montre pas trop exigeant…
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